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 Halte à l'arnaque en poésie !

 

Je vous propose de prendre connaissance d’une affiche dénonçant le phénomène du compte d’auteur abusif, afin que chacun puisse juger par lui-même et donner aux autres l’accès à l’information. N’hésitez-pas à m’en demander des exemplaires ou à l’imprimer vous-même sur un papier glacé. 

 

 

Cela existe depuis des décennies, mais le phénomène s’amplifie à cause des faux éditeurs pullulant sur Internet. On ne sait plus ce qu’est un livre, sinon le résultat d’un fichier numérique envoyé n’importe comment, à n’importe qui ! Et l’ouvrage finit sur les étagères poussiéreuses ou au pilon… La machine à gaspiller du papier (en ces temps où il est rare et cher) fonctionne à plein. Combien de piégés, fiers et arrogants auteurs pavoisent sur Internet, en agitant leurs bouquins, payés chèrement, comme une breloque ! Après tout, s’ils ont de l’argent à jeter par les fenêtres… Elle a bien mal aux dents la littérature ! Et nos ainés ont connu le phénomène, à la grande époque du Calcre et de L’Oie Plate. On ne peut pas empêcher quelqu’un de succomber au compte d’auteur, car publier ses écrits est un droit fondamental… J’ai connu physiquement la douleur d’une souscription avortée, une autre forme contestable… puisqu’il s’agit de faire payer ses proches pour imprimer un ouvrage ! Une sorte de mendicité, en somme. Le compte d’auteur prend les auteurs naïfs ou narcissiques pour des vaches à traire. Ne sont-ils pas nombreux à faire passer le phénomène pour une suite logique du droit d’imprimer ? Il n'est pas utile de citer les noms de ces puissants vendeurs de prestations pour le moins douteuses. Quitte à payer son dû, autant faire soi-même toute l’opération. Le principe du livre pauvre est un exemple de publication à encourager. Aujourd’hui, les imprimeries sont en mesure de répondre aux besoins des particuliers. Mot à Maux est une rencontre réussie entre un imprimeur et une revue. J’ai répété l’opération avec plusieurs livres en autoédition. Je n’ai payé que les frais d’impression, ni plus ni moins ! Voilà l’alternative au compte d’auteur. Renoncer à publier chez un éditeur respectant l’éthique du compte d’éditeur, faute de talent ou faute d’opportunité, peut vous amener à choisir l’option payante proposée par Internet. Car il est bien difficile sans talent de tomber sur un bon éditeur. Je crois que l’ignorance est la principale raison de cet entrain pour le compte d’auteur. Sans compter le narcissisme qui accompagne forcément les auteurs à l’heure de franchir la porte du compte payant. Autoéditez-vous ! C’est ce que je conseille aux auteurs en détresse ou au désespoir. Passez par l’imprimeur près de chez vous, choisissez avec son aide le papier, le format, les caractéristiques techniques et le nombre d’exemplaires. Vous verrez que le coût de fabrication n’est pas si élevé. Et vous entrerez dans la grande famille des auteurs responsables. Le compte d’éditeur aujourd’hui n’est pas en mesure d’accueillir tous les écrivains. Un long chemin se présente à vous. Participez aux revues variées et nombreuses qui portent la poésie aux yeux du monde. Soyez humbles de recevoir des refus… Et si le désespoir ou la rancœur vous guettent, autoéditez-vous. Un autre moyen consiste à créer sa propre maison d’édition, mais cela est un travail encore plus exigeant et difficile. Somme toute, respectez le protocole du jeune écrivain, ne cédez pas aux sirènes d’une publication facile, inadaptée à vous-même et à la déontologie éditoriale. Je vous propose de prendre connaissance d’une affiche dénonçant le phénomène du compte d’auteur abusif, afin que chacun puisse juger par lui-même et donner aux autres l’accès à l’information. N’hésitez-pas à m’en demander des exemplaires ou à l’imprimer vous-même sur un papier glacé. S’il vous vient à l’idée de participer vous-même à la réflexion, ou si vous avez vécu l’expérience du compte d’auteur, envoyez-moi votre témoignage.  J’espère que cette affiche portera sens et vous aiguillera vers une vision apaisée de l’édition en poésie.

 

 

Daniel Brochard